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  • La terre sous les ailes blanches  Уладзімір Караткевіч

    La terre sous les ailes blanches

    Уладзімір Караткевіч

    Выдавец: Юнацтва
    Памер: 207с.
    Мінск 1981
    99.95 МБ
    L’Académie des sciences comprend plus de trente instituts de recherches scienti­fiques. Pour la première fois vient d’être im­primée l’“Encyclopédie Biélorusse Sovié­
    tique”, l’édition de laquelle a été dirigée par le poète du peuple de la R.S.S.B. Piatrouss Brovka, lauréat du Prix* Lénine. L’édition en sept volumes des “Monuments de la Biélorussie Soviétique” est en voie de préparation; elle inclura la description illustrée de photographies et de plans de tous les monuments ayant une valeur his­torique: aussi bien les vieux kourganes, les emplacements d’anciennes cités et les vie­illes tours que les immenses constructions en verre et en béton des temps modernes et les monuments érigés sur les tombes des soldats et de toutes les victimes du fascis­me. Parce que le peuple ne doit rien oublier de son histoire; celui qui a perdu la mémoire a tout perdu. Automatiquement, toutes les oeuvres inclues dans les “Monuments”, se­ront sous la protection de l’Etat. J’ai eu la chance de participer à de nombreuses
    Le Tertre de la Gloire
    expéditions de l’équipe des “Monuments”, j’ai aidé à mesurer et à photographier d’an­tiques palais, des tours et des clochers; c’était tellement intéressant que je suis sûr de vouloir accompagner ces spécialistes encore beaucoup de fois.
    Au cours des dernières années notre lit­térature a fait un grand bond en avant. Ma­xime Tank, Pimène Pantchenko continuent de travailler beaucoup.
    Les romans d’Ivan Mélêge (1921—1976) “Les hommes du marais” et “Le souffle de l’Orage” sont une chronique véridique de la vie de peuple; il est difficile de dire ce qui émerveille le plus: la grande maîtrise de l’au­teur, la profondeur de sa pensée ou les trésors du langage populaire.
    Prenons les merveilleux récits du célèbre écrivain Yanka Bryl et son roman “Les oiseaux et les nids”, où il s’agit du destin d’un jeune homme de la Biélorussie Occi­dentale: mobilisé dans l’armée polonaise il participe aux combats contre les Allemands à la frontière et est fait prisonnier. Il tente une évasion. La première fois sans succès (dénoncé aux gendarmes il est mis en ca­chot). La deuxième fois tout marche bien. Il revient dans son pays natal.
    Qui ne connaît les nouvelles et les ro­mans d’Ivan Chamiakine? C’est un écrivain qui est avec le peuple, qui lui donne toutes ses forces et son talent; c’est l’auteur des romans “Les sources”, “Un bonheur in­quiet”, “Le coeur sur la main” et d’au­tres.
    Vassil Bykov, les oeuvres duquel ont été traduites en beaucoup de langues. C’est un écrivain grave et tranquillement véri­dique, qui parle surtout de la guerre qu’il a faite d’un bout à l’autre dans l’artillerie. On connaît bien ses livres “Le cri de la ci­gogne”, “L’obélisque”, „Sotnikov”, “La meute des loups” et d’autres. Vous avez peut-être même vu les films d’après ses oeu­vres: “La troisième fusée” ou “La ballade
    Khatyne. Réunion funèbre
    alpine”. Et bien sûr qu’elle vous a plu cette histoire mouvementée et pleine de bonheur de l’évasion d’un camp de prisonniers de guerre du jeune Biélorusse Ivan et de la jeune Italienne Julie. C’est aussi l’histoire de leur amour. Puis c’est l’exploit et la mort d’Ivan qui se sacrifie pour sauver la vie de celle qu’il aime. C’est l’histoire de son souvenir éternel.
    Souvenons-nous des romans tels que “Les journées inoubliables” de Lynkov, immense épopée de la lutte des partisans.
    Ou bien prenons les comédies et les tragicomédies de A. Makaénok “Excusez-moi, s’il vous plaît”, “Le tribunal”, “L’apôtre maltraité”, “Une pastille sous la langue”, “Cette sainte naiveté”. C’est un artiste ex­trêmement intéressant qui possède un style remarquable de la comédie.
    Derrière les grands maîtres viennent de nombreux poètes et écrivains de talent. Ils arrivent constamment, vague après va­gue, et enrichissent notre littérature, la rendent multiforme. Comment les nommer tous? C’est l’auteur de vers d’une extrême finesse R. Borodouline; c’est le grand con­naisseur de la physchologie humaine V. Adamtchik; c’est Y. Sipakov et sa pensée historique; c’est B. Satchenko, miniaturiste même dans l’art du roman; c’est M. Streltsov qui sait voir les détails les plus menus;
    Centre nucléaire biélorusse
    c’est le sévère et tendre A. Pyssine; c’est le plaisant et humain I. Ptachnikov; c’est G. Bouravkin et sa moralité civique; c’est le simple et généreux V. Domachévitch; c’est la finesse lyrique de V. Zouénok.
    On ne peut pas les énumérer tous; et c’est dommage, parce que tous ils en sont dignes. Mais nous en avons plus de 300. D’autre part, j’ai bien peur de laisser parler ma sympathie pour les uns et de vexer les autres. Je vous conseille de lire leurs oeuvres. Vous serez contents de découvrir les vers, les nouvelles et les romans de la plupart d’entre eux.
    Les voyageurs qui viennent dans notre ca­pitale ont la possibilité de visiter des ex­positions de peinture au Palais des Arts.
    Nous avons beaucoup de peintres qui représentent admirablement bien notre mer­veilleuse nature, notre passé héroïque et notre présent non moins héroïque. Les noms de E. Zaitsev, V. Tzvirko, V. Volkov, KKrassovski, A. Kichtchanko, M. Savitski, M. Dantzigue, G. Vachtchenko et de beaucoup
    d’autres sont connus bien au delà des fron­tières de la république. Nous avons d’excel­lents dessinateurs qui travaillent beaucoup dans le domaine de la présentation des livres. Je ne nommerai que E. Kachkourévitch, V. Charangovitch, N. Poplavskaïa, A. Poslédovitch, A. Loss, E. Agounovitch, V. et M. Bassalyga.
    Ils font légion. Comme, d’ailleurs, les architectes, les musiciens, les poètes, les peintres des arts décoratifs. C’est comme ça qu’elle est notre terre. Beaucoup de livres biélorusses qui viennent d’être édités peu­vent être considérés oeuvres d’art. On a envie non seulement de les lire, mais aussi de les regarder.
    Les succès dans le domaine de la scul­pture sont également importants. Sans parler des anciens — A. Bembel (un des auteurs du mémorial de Brest), Z. Azgour (le monu­ment de Y. Kolass qui se trouve à Minsk),— on peut nommer les plus jeunes, tels que I. Missko (monument de I. Bouïnitzki à Prazaroki) et S. Vakar. Bientôt devant le Théâtre d’opéra et de ballet on verra le monument très poétique exécuté par lui à la mémoire de Maxime Bogdanovitch.
    Palais de la Culture de l'Usine d’automobiles
    Minsk. Palais des Arts
    Nommons également le monument pro­fondément romantique de Yanka Koupala exécuté par A. Anikeïtchik.
    Je vous ai déjà parlé du théâtre Yanka Kou­pala. Il a plus de 50 ans. Le collectif du théâtre Yakoub Kolass à Vitebsk est éga­lement talentueux. Si le premier montre souvent la pièce gaie et pleine d’entrain “Pavlinka”, le second préfère le malicieux “Nesterka’’. Nous avons également un théâtre pour les jeunes spectateurs et notre cirque biélorusse. De nouveaux théâtres apparais­sent, des théâtres professionnels et des thé­âtres populaires.
    Qu’est-ce qui est caractéristique pour notre théâtre des dernières années? Qu’est-ce qui le fait remarquer?
    A partir des années 60 on peut dire qu’un vent nouveau a soufflé sur notre scène. On
    accorde une grande attention à la profon­deur de l’âme humaine, aux problèmes so­ciaux brûlants, à la vérité historique, au développement des meilleures traditions na­tionales.
    En même temps on refuse les choses toutes faites: les metteurs en scène et les acteurs sont constamment à la recherche du nou­veau. Ce qui est sans doute le principal c’est que notre dramaturgie nationale biélorusse est devenue autre.
    Prenons les oeuvres de KKrapiva (“Les portes de l’immortalité”), de A. Makaénok, de A. Dilendik, de M. Matoukovski et de A. Petrachkévitch.
    Et combien de nouveaux talents d’une
    Gomel. Usine de superphosphate
    force exceptionnelle sont venus dans nos théâtres au cours des dernières années!
    Le cinéma... Nous avons maintenant un nouveau studio qui peut faire beaucoup de films chaque année. Nous avons un groupe de très talentueux auteurs de scénarios, metteurs en scène, opérateurs et acteurs.
    Les meilleurs films sont: “Les feuilles rouges” consacré à l’attentat de S. Pri-
    tytski contre le provocateur, “La ballade alpine”, le film profondément tragique “Par les tombes” qui parle des premières années de l’occupation, de l’héroïsme et de la dou­leur biélorusses, le film d’après le roman de A. Adamovitch “Les partisans”, “La flamme”, “Les ruines tirent à bout por­tant”. On connaît bien les films pour en­fants “La fillette cherche son père” et “Pouchtchik s’en va à Prague”. Dans ce dernier il y a des ours en qualité d’acteurs.
    Il y a quelques années on rattrape la troupe près de Mozyr; Pouchtchik était dans un réfrigérateur et croquait à belles dents de la glace: comme nous qui aimons la glace quand il fait chaud. Le soir, après le tra­vail, il avait le droit à une “prime”, du miel.
    La musique biélorusse se développe éga­lement avec succès. On a créé un grand nom­bre de chansons populaires, d’opéras, de symphonies, de la musique de chambre. Les compositeurs les plus anciens sont très bien connus: A. Bogatyrev, auteur de “Dans les forêts de Polésié”; V. Alovnikov, les premiers sons de sa chanson “Ma chère Patrie” sont devenus les signaux de la ra­dio biélorusse; on aime entendre les roman­ces et les chansons merveilleusement mé­lodieuses de A. Tourenkov, les opéras de Y. Séméniako, les ballets de G. Vagner. Dans la jeune génération il y a D. Smolski, S. Kortess et le très talentueux auteur d’opé­
    ras et de ballets Y. Glébov. Citons également I. Loutchénok dont vous connaissez très bien les chansons, ou bien le meilleur joueur d’orgues de l’Union Soviétique, le composi­teur O. Yantchenko, la musique duquel éve­ille une telle émotion des auditeurs. Et qui est celui qui ne connaît pas l’ensemble “Pesniary?”
    Les recherches de tous les créateurs de notre musique sont très, très fructu­euses.
    Je ne vous parlerai pas de l’architecture. Tout simplement si vous n’êtes pas un ha­bitant de Minsk venez dans notre capitale et promenez-vous le long de l’avenue Lénine, principale artère de Minsk, qui a reçu le Prix d’Etat de la R.S.S.B. Bien sûr tout ici n’est pas très bien. Mais quand même, dans son ensemble, c’est bien: les grands édifices